Résister, c’est exister ! Par Jean-Marie Fillette

Depuis le 7 janvier, la France vit dans l’innommable. Dix sept victimes innocentes exterminées au nom de quoi ? Rien ne pourrait justifier l’injustifiable !

Ces victimes étaient des visages connus, policiers ou citoyens anonymes dont le seul tort était d’être présent au mauvais moment, au mauvais endroit.

Atteinte à la liberté d’expression, à la Démocratie, à notre République, tels sont souvent les propos entendus ça et là. On pourrait y ajouter atteinte à la culture.

Dans notre société moderne, les artistes quel que soit leur domaine artistique interpellent, suscitent des interrogations, des questions, éveillent les consciences, tout ceci au nom de la liberté d’expression. Ensuite à chacun à faire sa propre opinion ! Hélas l’intolérance et la culture peuvent tuer aussi

Charb, Wolinski, Tignous, trois des douze victimes du massacre perpétré contre la rédaction de Charlie-hebdo étaient aussi les plumes d’un journal ouvrier, le journal de Jean- Jaurès. Ils étaient des amis, des frères de la classe ouvrière. Ils nous manqueront à jamais ! L’encre de la plume a saigné, mais elle ne sera jamais sèche.

Une vague d’émotion sans précédent a envahi le pays. Et lundi, que faisons-nous ? Le Vivre Ensemble au-delà de nos différences bien malmenées depuis quelques années est probablement la meilleure réponse pour colmater les fissures du socle même de ce qui constitue notre République.

Le Collectif Raismois Contre l’Oubli de la Mémoire à la sensibilité culturelle exacerbée a conduit pendant quelques années un projet « Vivre ensemble au-delà de nos différences » qui, à partir de l’immigration, a proposé de nombreuses initiatives contre le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme. La mort des dix sept victimes ne doit pas demeurer vaine. Ces événements macabres doivent réveiller les consciences de tout un pays. Sinon, ils seront morts pour rien.

Le Collectif remercie Pascal d’avoir ouvert son blog à sa plume.

A travers les dessins de Wolinski, Tignous et Char, le Collectif souhaitait rendre hommage aux dix sept victimes de cette barbarie. Résister, c’est exister ! ,

Jean-Marie Fillette